Merci à François Madika, Marguerite Ginot et la Communauté Serviteurs de Marie du Coeur de Jésus (www.comunidadesmcj.org.br) pour la rédaction.
Dans l'ordre du faire-part (en gras ceux expliqués sur ce blog): Pour présenter une figure de sainteté du faire-part qui ne figure pas encore sur cette page, veuillez-nous envoyer votre présentation écrite à ordinationpaulbenezit@gmail.com
- Saint Jean-Paul II (Communauté Serviteurs de Marie du Coeur de Jésus)
- Saint Paul
- Saint François d’Assise (François Madika)
- Jésus-Christ
- Pierre Goursat (François Madika)
- Sainte Jehanne d’Arc (Marguerite Ginot, Jeanne d'Arc 2004)
- Saint Jean-Marie Vianney (François Madika)
- Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face (Père Alain Bonjour)
- Saint Pierre
- Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus et de la Sainte Face (bis)
- Vénérable Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus (Fondateur de l’Institut Notre Dame de Vie)
- Sainte Thérèse d’Avila
- Bienheureuse Chiara Luce (Communauté Serviteurs de Marie du Coeur de Jésus)
- Bienheureux Charles de Foucauld (François Madika)
- Saint Jean-Baptiste
- Sainte Famille
Joao paulo II
Karol Jozef Wojtyla est né a Wadowice le 18 mai de 1920, second fils
d’un père militaire et d’une mère institutrice, il a été marqué dans sa
jeunesse par la disparition de tous ses proches.
Avant d’entrer
au séminaire, Karol a suivi des études de lettres, à l’Université de
Cracovie mais le travail imposé par l’occupant nazi interrompra ses
études ; et pendant presque 4 ans il travaillera comme ouvrier dans une
carrière de pierre, et puis dans une usine chimique.
Le jeune
ouvrier n’a pas renoncé à ses activités culturelles. Il intègre une
troupe théâtrales d’avant-garde qui déploiera ses activités dans la
clandestinité. Il a écrit plusieurs compositions poétiques et il sera le
premier Pape à publier un recueil de poésies.
Le 16 octobre 1978 il a été élu Pape sous le nom de Jean-Paul II.
Le pape de la Vierge Marie
Au
séminaire il lit alors le « Traité de la vraie dévotion à la Très
Sainte Vierge Marie » de Saint Louis Marie Grignon de Montfort qui a eu
un grand impact dans sa vie et lui a inspiré sa devise en tant que Pape :
« TOTUS TUUS, MARIA ! » (Je suis tout à Toi, Marie).
Le pape de la jeunesse
Il
a toujours manifesté une attention particulière pour les jeunes : «
Vous êtes l’avenir du monde et l’espérance de l’église ! » a-t-il dit le
soir même de son élection.
En 1986 il a créé Les Journées
Mondiales de la Jeunesse (JMJ), un événement destiné à la rencontre des
jeunes du monde entier autour de la Foi .
« Puissiez-vous
être ces témoins dont le monde a tant besoin ! Il vous faudra, certes,
du courage et de l’audace pour aller parfois à contre-courant des
propositions séduisantes du monde actuel et pour vous comporter
conformément aux exigences évangéliques de l’Amour vrai. »
François d’Assise
Né à Assise en 1182, dans le foyer de Pierre
Bernardone et de Dame Pica, il reçoit le nom de Jean. De retour d’un voyage de
négoce en France, son père le surnomme le « français » :
François. Ce nom lui restera. On raconte également de lui qu’il aimait à prier
et louer Dieu en français.
Après une jeunesse nourrie par des rêves de grandeurs
dans la chevalerie, mais aussi multipliant le fêtes folles avec ses amis au
mépris des plus pauvres, François part pour la guerre qui a lieu entre Assis et
Pérouse.
Son chemin de chevalier tourne court et termine en
prison. C’est là qu’il rencontre le Seigneur, commence alors une nouvelle
existence toute tournée vers les lépreux et les pauvres, il a 24 ans.
C’est en prière dans la chapelle en ruine de San
Damiano qu’il entend cet appel du Christ sur la croix : « Répare ma
maison qui tombe en ruine. »
Pour réparer la chapelle, il dépense l’argent de son
père, marchand de tissu. Ce dernier l’assigne devant l’évêque pour demander des
comptes. François se dépouillant alors de ses vêtements déclara qu’il n’avait
d’autre père que celui qui est aux cieux.
Un matin, il entend l’évangile de l’envoi en mission
des disciples. Appliquant l’évangile à la lettre, il parcourt la campagne,
pieds nus et une corde pour ceinture, en annonçant : «Que le Seigneur vous
donne sa paix ». Des compagnons le rejoignent, et, ensemble, ils rédigent
une Règle faite de passage d’évangile. Lorsqu’ils sont douze, ils vont à Rome
la faire approuver par le pape Innocent III.
Après de grandes difficultés d’unité au sein de
l’ordre et la rédaction d’une nouvelle Règle, François se retire sur le mont
Alverne. En 1226, au milieu de grandes souffrances, il compose le
« Cantique des Créatures », et le 3 octobre, il accueille
« notre sœur la mort corporelle ».
Grégoire IX l’a canonisé en 1228.
Pierre Goursat
Humble laïc, à la fois contemplatif et homme d’action, Pierre Goursat (15
août 1914 – 25 mars 1991) est le fondateur de la Communauté de l’Emmanuel.
Depuis sa conversion à 19 ans,
il brûle d’amour pour le Christ, de compassion pour les pauvres et de zèle pour
l’évangélisation. Passionné de culture, il a travaillé dans le milieu du
cinéma.
Il a 58 ans lorsqu’il fait en
1972 l’expérience de “l’effusion
de l’Esprit” et fonde la Communauté
de l’Emmanuel. Animé d’une grande charité, il suscite de nombreuses initiatives
apostoliques. Dans l’élan de Vatican II, il contribue à former une nouvelle
génération de laïcs et de prêtres au service de l’Eglise. C’est un pionnier de
la « nouvelle évangélisation ».
Il se retire en 1985 du
gouvernement de la Communauté, passant les dernières années de sa vie dans le
silence et l’adoration. Il meurt le 25 mars 1991. Le cardinal Lustiger préside
ses obsèques et rend hommage à celui en qui il a admiré « la manière dont le
Seigneur lui avait ouvert le chemin, et comment il avait su y répondre ».
Depuis, Pierre continue à aider les personnes, bien au-delà de l’Emmanuel, à se
tourner vers Dieu et à vivre en apôtres du Christ dans le monde. Avec l’accord
du cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris, la cause de canonisation de
Pierre Goursat est officiellement introduite en janvier 2010.
Jehanne d'Arc
C’est une jeune fille pieuse.
A partir de ses 13 ans, les voix de Saint
Michel, Sainte Marguerite et Sainte Catherine lui disent d’aller bouter les
anglais hors de France et de faire couronner Charles VII. Ces voix se faisant
insistantes, Jehanne finit par en parler et sollicite avec certitude l’aide du
capitaine de Baudricourt. Et c’est en1429 qu’elle quitte sa Lorraine pour
répondre à l’appel de l’archange et des deux saintes.
Escortée de quelques hommes, elle rejoint
Chinon où elle souhaite rencontrer le Dauphin.
Toujours animée par sa foi, et avec
beaucoup de bon sens, Jehanne convainc Charles de lui confier une armure et
quelques hommes pour libérer la ville d’Orléans, alors assiégée par les
anglais.
Jehanne prend soin de s’équiper également
d’un étendard portant les mots « JHESUS MARIA », et d’une épée,
trouvée à Sainte-Catherine-de-Fierbois, marquée de 5 croix à la garde.
Annonçant son arrivée par missive, Jehanne
se voit traitée de sorcière par les envahisseurs. Mais poussée par sa foi, elle
gagne la confiance de ses soldats, et parvient à les mener à la victoire, dans
la nuit du 7 au 8 mai 1429. Orléans est libérée !
Le parcours de Jehanne doit continuer, ses
voix lui ayant confié qu’elle doit amener le Dauphin à Reims pour qu’il soit
couronné.
10 semaines après la libération d’Orléans,
Charles VII est sacré et couronné dans la cathédrale de Reims.
Mais un an plus tard, en mai 1430, Jehanne
est capturée à Compiègne par le duc de Bourgogne.
Livrée aux Anglais, elle
est jugée à Rouen par un tribunal ecclésiastique, pour sorcellerie et hérésie. Le
procès durera 3 mois. Et au terme de nombreux rebondissements, Jehanne d’Arc
est condamnée.
Elle est brûlée vive le
30 mai 1431.
En 1456, se tient son
procès en nullité qui la réhabilite.
Béatifiée par Pie X en
1909, Jehanne d'Arc est canonisée en
1920.
Sainte Jehanne d’Arc est une figure
universelle, importante aux yeux des chrétiens du monde entier, et tout
particulièrement aux yeux des orléanais qui la fêtent chaque année depuis 1430.
Par ses paroles, par ses actes et par sa
prière, elle a témoigné de sa fidélité au Seigneur. Exemple de courage,
elle a mené sa mission au service du Christ : « Dieu premier
servi ! »
Jehanne a affronté les défis qui se
présentaient à elle avec courage, humilité et confiance dans le Seigneur.
Jehanne intrigue, Jehanne inspire, Jehanne
guide par son exemple.
Réponse de Jeanne à un de ses juges lors
du procès de Rouen
- Savez-vous si vous êtes en la grâce de Dieu ?
- Si je n’y suis, Dieu m’y mette, et si j’y suis Dieu
m’y garde. Je serais la plus dolente de tout le monde si je savais n’être pas
en la grâce de Dieu ; et si j’étais en péché, je crois que la voix ne viendrait
pas à moi, et je voudrais que chacun l’entende aussi bien que moi.
Jean-Marie
Vianney
(curé d’Ars)
Né le 8 mai 1786 à Dardilly, près de
Lyon, dans une famille de cultivateurs, Jean-Marie Vianney connaît une enfance
marquée par la ferveur et l’amour de ses parents. Le contexte de la Révolution
française va cependant fortement influencer sa jeunesse : il fera sa première
confession au pied de la grande horloge, dans la salle commune de la maison
natale, et non pas dans l’église du village, et il recevra l’absolution d’un
prêtre clandestin.
Deux ans plus tard, il fait sa première
communion dans une grange, lors d’une messe clandestine, célébrée par un prêtre
réfractaire. A 17 ans, il choisit de répondre à l’appel de Dieu :
« Je voudrais gagner des âmes au Bon Dieu », dira-t-il à sa mère,
Marie Béluze. Mais son père s’oppose pendant deux ans à ce projet, car les bras
manquent à la maison paternelle.
Il commence à 20 ans à se préparer au
sacerdoce auprès de l’abbé Balley, Curé d’Écully. Les difficultés vont le
grandir : il navigue de découragement en espérance, va en pèlerinage à la
Louvesc, au tombeau de saint François Régis.
Il est obligé de devenir déserteur
lorsqu’il est appelé à entrer dans l’armée pour aller combattre pendant la
guerre en Espagne. Mais l’Abbé Balley saura l’aider pendant ces années
d’épreuves. Ordonné prêtre en 1815, il est d’abord vicaire à Écully.
En 1818, il est envoyé
à Ars. Là, il réveille la foi de ses paroissiens par ses prédications mais
surtout par sa prière et sa manière de vivre. Il se sent pauvre devant la
mission à accomplir, mais il se laisse saisir par la miséricorde de Dieu. Il restaure
et embellit son église, fonde un orphelinat : « La Providence »
et prend soin des plus pauvres.
Très rapidement, sa réputation de
confesseur lui attire de nombreux pèlerins venant chercher auprès de lui le
pardon de Dieu et la paix du cœur.
Assailli par bien des épreuves et des
combats, il garde son cœur enraciné dans l’amour de Dieu et de ses
frères ; son unique souci est le salut des âmes. Ses catéchismes et ses
homélies parlent surtout de la bonté et de la miséricorde de Dieu.
Prêtre se consumant d’amour devant le
Saint-Sacrement, tout donné à Dieu, à ses paroissiens et aux pèlerins, il meurt
le 4 août 1859, après s’être livré jusqu’au bout de l’Amour. Sa pauvreté
n’était pas feinte. Il savait qu’il mourrait un jour comme « prisonnier du
confessionnal ».
Il avait par trois fois tenté de s’enfuir de sa paroisse, se croyant
indigne de la mission de Curé, et pensant qu’il était plus un écran à la bonté
de Dieu qu’un vecteur de cet Amour. La dernière fois, ce fut moins de six ans
avant sa mort. Il fut rattrapé au milieu de la nuit par ses paroissiens qui
avaient fait sonner le tocsin. Il regagna alors son église et se mit à
confesser, dès une heure du matin. Il dira le lendemain : « j’ai fait
l’enfant ». Lors de ses obsèques, la foule comptait plus de mille
personnes, dont l’évêque et tous les prêtres du diocèse, venu entourer celui
qui était déjà leur modèle.
Béatifié le 8 janvier 1905, il est déclaré la même année, “patron des
prêtres de France”. Canonisé en 1925 par Pie XI (la même année que sainte Thérèse
de l’Enfant-Jésus), il sera proclamé en 1929 “patron de tous les Curés de
l’univers”.
Thérèse de l’Enfant-Jésus, apôtre de la miséricorde

Les parents Louis et Zélie Martin, qui vont
être canonisés le 18 octobre prochain, étaient pour Thérèse une vraie icône de
la tendresse et de la douceur de Dieu. Zélie s’appliquait à mettre une belle
atmosphère de confiance et d’abandon à la volonté de Dieu, à sa divine
providence, surtout dans la grande épreuve de sa maladie.
La petite Thérèse n’avait que 4 ans
et demi lorsque sa maman, âgée
seulement de 46 ans mourut d’un
cancer au sein. C’est évènement la marque beaucoup. Pour elle, rien ne sera
plus comme avant. On quitte Alençon pour habiter à Lisieux. C’est là que
Pauline va s’occuper au mieux de l’éducation de la petite Thérèse. Mais la
blessure est profonde.

C’est le point de départ d’une
étrange maladie qui n’est pas autre chose qu’une névrose résultant de
frustration affective. Des crises de frayeurs et d’hallucinations qui se
répètent plusieurs fois par jour. Plus les semaines passent et plus la
situation s’aggrave. Mr Martin fait dire une neuvaine de messes à Notre Dame
des Victoires. Le dernier jour, fête de la Pentecôte, c’est le 13 mai, Thérèse
a une crise très forte. On croit qu’elle va mourir. On implore un miracle. « Tout à coup, la Sainte Vierge me
parut belle, si belle que jamais je n’avais rien vu de si beau,… mais ce qui me
pénétra le fond de l’âme ce fut le ravissant sourire de la Vierge. Alors toutes
mes peines s’évanouirent. » Thérèse découvre qu’elle a une maman
pleine de miséricorde qui jamais ne l’abandonnera au cœur de ses épreuves.
Cette maman, c’est la maman de Jésus.
Un an après en 1884, Thérèse fera sa
première communion. Cela sera une grande expérience des débordements de
l’amour de Jésus. A partir de ce
moment-là, la messe sera un rendez-vous d’amour avec Jésus qui d’abaisse dans
l’Eucharistie pour la fortifier dans sa faiblesse et ses fragilités.
Mais c’est à Noël 1886 que Thérèse vivra ce qu’elle appelle sa conversion. Elle
fait l’expérience de la toute-puissance de transformation de l’amour. A ce moment-là, Thérèse à 14 ans et elle est
hypersensible : elle pleure à propos de rien et semble emprisonnée
« dans les langes de l’enfance ». Après la messe de minuit, papa,
fatigué, profère une parole qui blesse le cœur de Thérèse. Aussitôt les yeux de
Thérèse se remplissent de larmes, mais elle fait un gros effort pour les retenir
et toute joyeuse elle ouvre les cadeaux de Noël. Thérèse
a fait l’expérience de l’amour qui transforme : un admirable
échange entre l’Enfant de la Crèche entré dans la faiblesse humaine et la
petite Thérèse devenue forte. « En
cette nuit de lumière commença la 3ème période de sa vie, la plus
belles de toutes, la plus remplie des grâces du ciel ».
Maintenant, Thérèse va découvrir que la
miséricorde à soif de se donner ». Six mois après, lors d’une messe dominicale, Thérèse
expérimente les désirs et les déceptions
de Jésus. Elle découvre que son Amour a soif de se répandre partout et à
soif de conquérir le monde entier. Mais hélas peu de personnes le comprennent
et répondent à ses désirs. La première réponse de Thérèse à la miséricorde de
Jésus sera de se tenir en esprit au pied de cette croix au profit des pécheurs.
La charité entre ainsi dans son cœur. Elle aussi sera pécheurs d’hommes.
L’affaire
Pranzini, un meurtrier condamné à mort, va lui donner l’occasion de mettre en
pratique ses désirs. Thérèse parle de lui comme son « premier enfant » et veut le sauver de l’enfer. Au
moment d’être décapité, il embrasse le crucifix. Sa prière a été exaucée à la
lettre ! Pranzini a baisé les plaies du Crucifié dont Thérèse voulait
recueillir le sang au profit du monde. Elle comprend alors que la miséricorde a
soif de se répandre dans les âmes.
Cette grâce unique va hâter la détermination de Thérèse d’entrer au Carmel pour prier et donner sa vie
pour les pécheurs. Là pendant neuf ans, dans une vie toute ordinaire faite de
prière et de service fraternel, elle va découvrir dans les saintes Ecritures et
spécialement les Evangiles, cette bonne nouvelle de la miséricorde. Le bon Dieu
vient à la rencontre des plus petits et des humbles, des pauvres pécheurs. Il est le bon pasteur
laissant les brebis fidèles pour aller à la recherche de la brebis perdue. Elle
découvre le penchant de la miséricorde !
« Il y a plus de joie dans le ciel pour un pécheur qui se convertie que
pour 99 justes qui n’ont pas besoin de faire pénitence. » Thérèse comprend
que la miséricorde c’est « l’amour
qui s’abaisse : « Je ne
puis craindre un Dieu qui s’est fait pour moi si petit… Je l’aime !... car
il n’est qu’amour et miséricorde ! ». Elle le contemple sur la
croix : « Regarde sa Face, là
tu verras combien t’aime » Elle l’adore dans l’Eucharistie,
« c’est le Dieu caché qui l’attire »
Deux avant de mourir, elle s’offrira
à l’amour miséricordieux.
Le pape Jean Paul a déclaré Thérèse, la plus grande sainte des temps modernes,
Docteur de l’amour. Elle est pour nous aujourd’hui l’apôtre de la miséricorde pour
nous apprendre à ne jamais nous décourager
et à marcher résolument dans la petite voie de la confiance et de
l’amour.
« A moi, Dieu a donné sa miséricorde. »
Né le 2 décembre 1894 dans un modeste foyer de l’Aveyron
(Le Gua), Henri Grialou, encore enfant, s’oriente vers le sacerdoce. Après la
première guerre mondiale où il expérimente la puissante protection de Thérèse
de Lisieux, il reprend ses études au séminaire, y
témoignant d’une profonde vie spirituelle.
La découverte de saint Jean de la Croix lui révèle sa
vocation impérative au Carmel où il entre dès son ordination sacerdotale, le 24
février 1922. Il prend le nom de Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus.
Saisi par l’absolu de Dieu et la grâce mariale du Carmel,
le Père Marie-Eugène sert passionnément l’Eglise et son Ordre dans lequel il
exerce de hautes responsabilités en France et à Rome.
Il s’applique sans cesse à diffuser l’esprit et la doctrine du Carmel afin que soit largement vécue, dans la vie quotidienne, l’union de la
contemplation et de l’action.
Cet enseignement des maîtres du Carmel -Thérèse d’Avila,
Jean de la Croix, Thérèse de l’Enfant-Jésus - éclairé par sa propre expérience
de contemplatif et d’apôtre, il le livra dans son
ouvrage Je veux voir Dieu.
En 1932, avec Marie Pila, il fonde l’Institut Notre-Dame de
Vie, à Venasque (Vaucluse, France), auprès de l’antique sanctuaire marial du
même nom.
Cet institut séculier de laïcs consacrés
et de prêtres veut témoigner du Dieu vivant et le faire connaître aux hommes
d’aujourd’hui, à travers une vie ordinaire, professionnelle ou sacerdotale.
A la suite de sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, le Père
Marie-Eugène oriente inlassablement les âmes sur la voie de la confiance et de
l’amour, sûr que la miséricorde se répand à flots sur la foule des petits.
Toute sa vie est marquée par une emprise puissante de l’Esprit Saint et de la Vierge. En réponse à sa
fidélité d’amour, Marie vient le chercher le 27 mars 1967, un lundi de Pâques,
jour où lui-même aimait célébrer la joie pascale de Marie, Mère de Vie.
« Un saint vivant n’est pas immobile et l’Esprit Saint
ne le quitte pas dans les moments difficiles. La grande preuve de sainteté
n’est pas de ne pas avoir de tentation ou de lassitude, non, mais c’est de
toujours marcher, de réagir, de monter vers Dieu ».
Sainte Thérèse
d'Ávila
Sainte Thérèse
d'Ávila (1515-1582) est une religieuse espagnole,
réformatrice de l'Ordre du Carmel au XVIe siècle,
sainte et docteur
de l'Église. Profondément mystique,
elle laisse des écrits sur son expérience spirituelle qui en font une figure
majeure de la spiritualité chrétienne.
La réforme qu'elle impulse dans l'Ordre du
Carmel espagnol entraîne, quelques années après sa mort, la création d'une
branche autonome au niveau de l'ordre : l'Ordre des Carmes déchaux.
Cette nouvelle branche monastique s'étendra
rapidement dans toute l'Europe puis
le monde : le nombre des carmes réformés dépassera rapidement, et dépasse
toujours, le nombre des carmes non réformés.
Thérèse est canonisée en 1622,
sa fête
liturgique est fixée le 15 octobre.
Au XXe siècle elle est déclarée docteur
de l'Église catholique ; elle est la
première femme à obtenir ce titre. Si son influence spirituelle, associée à
celle de saint Jean de la Croix, a
été très forte au XVIIe siècle,
de nos jours, elle reste une référence au-delà de sa famille monastique et même
à l'extérieur de l’Église
catholique.
Elle est l'auteur de nombreux ouvrages tant
biographiques que didactiques ou poétiques. Ceux-ci sont régulièrement réédités
dans le monde entier. Elle est encore aujourd’hui le sujet de nombreuses
publications.
Après sa mort, le corps de Thérèse, incorrompu, est exhumé plusieurs
fois. Très vite, sa dépouille se trouve être une relique disputée
entre les couvents d'Ávila, son
lieu de naissance, et d'Alba de Tormes,
son lieu de décès. Elle repose désormais dans un tombeau de marbre placé dans
l'église du couvent d'Alba de Tormes en 1760.
Plusieurs reliques ont été extraites de sa dépouille et sont présentes dans
différentes églises d'Espagne.
En 1980 elle a fait connaissance du mouvement des Focolari [1]. Chiara commence à chercher Dieu, en apprenant à le reconnaître, à le privilégier même dans les souffrances. Elle a décidé que toute sa vie ne serait qu’une réponse d’amour à cet Amour, avec simplicité sans se douter de la portée d’un tel choix.
A la fin des vacances de l’été 1988, suite à une partie de tennis, son épaule lui fait mal. C’est le début d’un chemin de Croix.
Le 2 février 1989, on lui diagnostique une forme de cancer des os. Chiara meurt le 7 octobre 1990 à l’âge de 18 ans.
Les derniers mots qu’elle adresse à Thérèse, sa Mère :
« Maman, au revoir. Sois heureuse, car je le suis. »
Elle a été proclamée bienheureuse le 25 septembre 2010.
« J’ai découvert que Jésus abandonné est la clef de l’unité avec Dieu et je veux le choisir comme mon époux... »
Lettre à la Fondatrice de Focolari, Novembre 1983.
[1] Le Mouvement des Focolari est un
mouvement ancré dans l'Église catholique, mais sa spiritualité est aussi vécue
par des chrétiens d'autres Églises, par des fidèles d'autres religions et
également par des personnes sans appartenance religieuse. Il est ouvert à tous, sans distinction d'origines, d'âges ou de
cultures. Son objectif général est l'engagement pour l'unité : en famille, dans
le monde économique et socio-culturel, en politique, dans les relations entre
personnes riches et pauvres, entre les peuples.
Frère
Charles de Foucauld
Né le 15 septembre 1858 à Strasbourg, Charles de
Foucauld se trouve orphelin dès l’âge de 5 ans. Il commence une vie à la fois
passionnante et tourmentée. Pendant ses études secondaires, il perd la foi,
troquant le goût de l’étude pour celui d’une vie facile et de joyeuses
compagnies. Il entre à St Cyr, d’où il réussira à sortir parmi les derniers de
sa promotion ! Lié à une compagne, il refuse de rompre avec elle lors de son
envoi en Algérie et quitte l’armée. Apprenant que son régiment va partir en
opération, il laisse son amie et est réintégré en Algérie ! Nous sommes en
1881.
Mais il sent que cette existence n’est pas pour
lui. Il rejoint définitivement la vie civile à 24 ans. Entre 1882 et 1884, il
prépare et réalise une expédition osée au Maroc. C’est un succès ! Pourtant la
recherche d’une autre Aventure le taraude : « L’Islam a produit en moi un profond bouleversement. La vue de
cette foi, de ces hommes vivant dans la continuelle présence de Dieu m’a fait
entrevoir quelque chose de plus grand et de plus vrai que les occupations
mondaines ».
A la fin d’octobre 86, il rencontre l’abbé Huvelin
à Paris, se confesse et communie. C’est alors un nouveau départ. Après sept
années de recherche contemplative (en Terre Sainte, à la Trappe en France à
N.D. des Neiges en Ardèche, puis en Syrie), il quitte la vie monastique et
revient à Nazareth chez les Sœurs Clarisses (1897). Il y partage son temps
entre le travail manuel, de longues heures d’adoration et de méditation de
l’Ecriture. C’est là que se mûrit sa vocation profonde.
Il quitte Nazareth, et après une année de
préparation, il est ordonné prêtre le 9 juin 1901 dans le d de Viviers. Il demande à revenir au Sahara et il part à Beni Abbès. Il y
restera deux années avec ce désir : « Je veux habituer tous les habitants à me regarder comme leur
frère, le frère universel ».
En août 1905, voulant toujours rejoindre les plus
lointains et sur l’invitation de son ami Laperrine, il s’installe à
Tamanrasset. Il va y mener une existence tiraillée entre la prière, l’étude,
les contacts avec les Touaregs et une relation contestée avec les soldats
français présents la région.
Le 1er décembre 1916, fait prisonnier par un groupe
de guerriers sénousites, il est tué par son jeune gardien pris de panique. Nous
sommes en pleine guerre mondiale. Le grain est jeté en terre.
Il a été proclamé bienheureux le 13 novembre 2005.
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